DESCRIPTION DU GOUFFRE NEBELE

La zone d'entrée
L'entrée du gouffre est une ancienne perte, et consiste en un puits de 40 mètres à la base duquel une série de désobstructions ont donné accés, via quelques vires, étroitures et petits méandres, à un confortable puits de 20 mètres. Une vire lui fait suite, ainsi que le vaste puits du Pendule, profond de 38 mètres, et que l'on ne descend qu'à moitié pour prendre pied dans la salle du Pendule. Plusieurs galeries et puits ont été découverts à proximité de cette salle : galerie de la St Sylvestre, Puits du Grand Noir, galerie du Piochou. Mais le prolongement principal reste la galerie 93.

La galerie 93
Vaste méandre de 5 à 20 mètres de haut pour 2 à 7 mètres de large, cette galerie est jalonnée de plusieurs départs donnant accès à d'autres parties du réseau: galerie du Casse-croûte débouchant sur les Herses au nord, puits du commandant Cousteau se prolongeant par la galerie du Blaireau puis du Scrouitch vers l'ouest, galerie du Bain livrant la Grande Faille et la salle du Parpaing à l'est. La galerie 93 se termine sur une zone siphonante en cours d'exploration par plongée : coté amont, 250 mètres de galeries noyées ont été parcourues; alors qu'à l'aval cinq siphons entrecoupés d'exondés ont été franchis.
Les Herses
Premier ensemble rencontré au nord de la galerie 93, les Herses sont constituées essentiellement d'un méandre et d'une galerie perchées au sommet d'une escalade de 50 mètres (puits du Sablier). Ces conduits remontent en suivant le pendage et se terminent sur trémie infranchissable à l'issue d'une escalade de 25 mètres (escalade du Jedï).

La galerie du Bain

Très proche du niveau de base local, cette conduite forcée subhorizontale devait être pratiquement colmatée par l'argile. Un ruisseau au débit parfois important a en partie déblayé l'argile, permettant un passage aisé. Ce ruisseau se perd par une sorte de soupirail, tandis que le plafond s'élève au carrefour de trois galeries : un affluent boueux et qui se rétrécit au bout de 50 mètres, une galerie débouchant dans la salle du Parpaing, et une galerie remontant vers une trémie que l'on peut traverser et qui permet l'accés à la Grande Faille.

La salle du parpaing
Cette salle de 30 mètres de long, 20 mètres de large et 40 mètres de haut recèle dans ses plafonds de nombreuses galeries connectées entre elles et à la galerie des Diaclases (voir Faille sud). Plus d'un kilomètre de labyrinthe tant vertical qu'horizontal existe dans cette zone (galeries des Ammonites, des Gérontes, des Fresques, puits de la Jonction, du Joker, de l'Unanimité, entre autres).

La Grande Faille
On y accède par une zone ébouleuse verticale. La Grande Faille mesure 400 mètres de long, parfaitement rectiligne, pour 5 à 30 mètres de large et 5 à 40 mètres de haut. On distingue la Faille nord et la Faille sud, par rapport au point de débouché.

La Faille sud

La galerie y prend des allure de grande salle, et se poursuit via une escalade par la galerie des Diaclases de dimensions beaucoup plus modestes. Au bout de quelques centaines de mètres, de nouvelles zones grandioses sont rencontrées, pour finalement butter sur une méchante trémie. Des escalades ont livré des galeries supérieures rejoignant la salle du Parpaing.

La Faille nord
Cette partie est la plus longue. Dans ses plafonds, à 60 mètres de hauteur, une nouvelle jonction avec les galeries supérieures du Parpaing a été réalisée (puits du Théâtre). Plus au nord, la galerie du Retour revient vers l'ouest, vers les puits d'entrée. Hélas la jonction, bloquée par une trémie, semble irréalisable. Encore plus au nord, la Grande Faille se poursuit par une galerie plus modeste terminée sur trémie.

Le puits du commandant Cousteau, la galerie du Scrouitch
et l'Oasis
Le puits est en fait une escalade au dessus de la galerie 93. C'est un point clé du réseau qui donne accès à toute la partie ouest. Lui font suite la galerie du Blaireau, qui s'enchaîne avec la galerie du Scrouitch, vaste conduit fossile subhorizontal, ancien niveau de base du massif. Cette galerie finit par constituer le sommet d'un méandre de 600 mètres de long et de 40 mètres de haut : le méandre de l'Oasis. Souvent, les deux conduits sont séparés, soit par des planchers de blocs, soit par de la roche en place. L'ensemble se termine en haut sur trémie, et en bas sur deux méandres étroits à suivre.
Au passage ont été laissés : la Flemme au sud, les Tubes au dessous, la Roume au nord, ainsi que quelques galeries telles la galerie de Noël (conduite forcée ascendante), la galerie des Spirales (méandre subhorizontal) et les galeries descendantes (tubes colmatés par l'argile).

La Flemme
Partie très complexe de réseau, constituée d'un enchevêtrement de puits, salles, méandres, galeries, et rivières, jonctionnant en de multiples endroits et grands consommateurs de cordes et d'amarrages. Il n'est pas rare ici de rencontrer des rivières passant au dessus de galeries fossiles, elles mêmes au dessus ...d'autres rivières! Quelques noms dans cette zone : méandre rivière et puits Tahiti, méandre des Cageots, galerie et rivière de la Turbine (en relation probable avec la perte d'Hagazé), rivière Suspendue, salle Groenland, galerie des Marmites, puits, salles et rivière de la Flemme (les premiers découverts), méandre, galerie et puits du Monocle, puits des Nantais et de l'Illuminé, puits de la Pêche, puits Uno, méandre 49, salle de l'Accolade et du Feu Kit, puits Rotshild, méandre des Bââtons, etc, etc. Certains conduits n'ont même pas de nom, et tout n'est pas encore découvert. La description du secteur est quasiment impossible, il faut le voir pour le croire.

Les Tubes
Petit labyrinthe de conduites forcées suivant le pendage.

Un grand méandre ventilé s'y jette du fond duquel provient la rivière des Tubes. L'amont de celle-ci est entrecoupé de deux cascades de 18m et 22m, et a été reconnu sur 800m. Il se divise finalement en deux galeries qui mènent à des cotes proches, d'environ +20m, avec une largeur qui devient dans l'une comme dans l'autre très étriquée, et rend les expéditions éprouvrantes.

La Roume
Réseau construit à la fois sur une fracture directrice inclinée et sur le pendage des couches du terrain. Il en résulte cinq niveaux de galeries étagées remontantes, et conduisant à un grand puits-méandre (100 mètres de haut ?) parcouru par une rivière : le ruisseau de Gaïntoua. Une escalade sous cascade de 60m de hauteur a longtemps constitué le terminus. Elle est suivie d'un méandre
remontant fortement, étroit et haut, puis d'une nouvelle cascade de 45m menant au toit des calcaires d'Aussurucq et donnant accès à des galeries spacieuses se développant dans les marnes. Explo en cours ....

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